Jeder fur sich und Gott gegen alle (Chacun pour soi et Dieu contre tous) | |
1974 – Allemagne | |
110' – 1,66:1 - Couleur - Mono - 35mm et super8 | |
Réalisation | Werner Herzog |
Scénario | Werner Herzog |
Musique | Pachelbel, Orlando de Lassus, Albinoni, Mozart |
Image | Jörg Schmidt-Reitwein |
Avec | Bruno S., Walter Ladengast, Brigitte Mira, Hans Musaus… |
Fiche IMDB | http://www.imdb.com/title/tt0071691 |
Projection Cinéclub | 18/03/2015 à 12h45 |
Kaspar Hauser est un homme qui a marqué le 19ème siècle. Il a grandi captif, sans contact humain, il ne sait ni parler ni marcher lorsqu’il est trouvé sur une place de Nuremberg. Son existence questionne les penseurs. « En cinquante ans, plus de mille livres et plus de dix mille essais lui ont été consacrés ».1Michel Ciment, « Entretien avec Werner Herzog », In Positif, n°169, mai 1975, p.8.
Werner Herzog fasciné par l’inédit, réalise la première adaptation cinématographique : « (d’) un homme à l’état nu, (…), se trouvant brusquement jeté dans la société »2Jean Delmas, « L’énigme de Kaspar Hauser », In Revue Jeune Cinéma, n°88, juilletaoût 1975, p.14. . « Je me suis surtout inspiré d’une sorte d’autobiographie (…) écrite par Kaspar lui-même »3Michel Ciment, « Entretien avec Werner Herzog », In Positif, n°169, mai 1975, p.8. explique le cinéaste. Pour incarner Kaspar Hauser, Herzog choisit Bruno S.. Ayant vécu des vies analogues Kaspar Hauser et Bruno S. sont caractérisés par une « personnalité sauvage »4Jean Delmas, op.cit., p.15. qui les rend « incompressible(s) et inassimilable(s) par la société »5Jean Delmas, op.cit., p.15. . Le cinéaste fait appel aux faits réels et historiques et à la sensibilité de Bruno S. pour offrir au spectateur un regard nouveau.
L’imagination de Herzog se superpose au réel, et élève l’énigmatique parcours de Kaspar Hauser au rang de légende.