Qu’il soit peint, sculpté, gravé, écrit, photographié, fidèle, déformé, caricaturé, interdit, fantasmé, le portrait traverse toute l’histoire de l’art et des civilisations.
Dans le champ cinématographique, les premières vues Lumière, s’apparentent déjà, au sens large, à une certaine forme de portrait de la vie quotidienne. Pour la mémoire collective, Sacha Guitry décide, en 1915, de filmer de grandes personnalités contemporaines, saisissant en mouvement des instants inédits de la création et de la vie des artistes (…).
En 1899, Georges Méliès, s’emparait déjà du motif comme prétexte pour expérimenter ses trucages. Ainsi, il transforme un tableau par l’apparition de sa propre image au centre du cadre ; fixe puis en mouvement, elle échange quelques gestes avec son créateur avant de disparaître.
Les possibilités offertes par le cinéma pour scruter un visage sont inépuisables et lui permettent d’aborder quelques aspects masqués ou voilés du sujet filmé. (…) »
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