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Call me by your name dresse la lente élaboration d’une montée du désir : le parcours d’un amour entre deux hommes rassemblés par la différence de leur âge. Par l’établissement de corps peu vêtus, baignés par la lumière prenant source au mitant d’un été intemporel, Call me by your name est à lui seul un objet submergé par l’implacable trouble du désir.
Le film rappelle, par sa légèreté ensoleillée, l’univers d’un cinéma à la Rohmer : mêmes plans lumineux de repas d’été à l’ombre d’un arbre, même particularité des façons de se vêtir propres aux années 1980 – période campée par les deux cinéastes.
L’œuvre tente en elle-même de parvenir au cheminement ténu du trouble éprouvé par l’interdit : par la légèreté de corps déjà dénudés, l’épiderme n’est plus que cette surface accueillie par l’éclat du soleil. Au milieu d’un été qu’on devine tonitruant, cette présence de la peau est dès lors prétexte à l’instauration d’une considération du désir submergeant la totalité des plans : lentement se prône alors la montée en puissance de l’intimité d’une certaine connivence, entre l’unicité de deux corps.